"Se souvenir du passé pour ne pas risquer de le revivre"


2022 - 02 septembre : Commémoration du 78ème anniversaire de la Libération de la Drôme au Mémorial de Mirmande




NON à la fermeture du MUSEE



Congrès Départemental de l'ANACR 26 à Moras-en-Valloire le 9 octobre 2021

ANACR 26 (Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance)

 

CONGRES DEPARTEMENTAL à Moras-en-Valloire - Compte-Rendu

 

Ce samedi 9 octobre 2021, l’ANACR 26 a tenu son Congrès départemental à Moras-en-Valloire. Sont présents les adhérents, les élus : Emmanuelle Anthoine députée de la 4ème circonscription, Aurélien Ferlay maire de Moras et représentant la Communauté de Communes Porte de DrômArdèche, Patricia Boidin maire de Anneyron et conseillère départementale, Jean-Louis Vassy maire de ValHerbasse, Raphaël Brun maire de Châteauneuf-de-Galaure, François Faure maire de Lens-Lestang, Patrice Reboulet et Georges Anthonioz adjoints au maire de Moras, des responsables des associations patriotiques : Michel Roux pour l’UDACVG (Union Départementale des Associations de Combattants et Victimes de Guerre), Lieutenant-Colonel Christian Affre Vice-Président délégué du Comité Drôme des Collines Vercors de la Société des Membres de la Légion d’Honneur, Maurice Thomas pour la FNACA de Moras/Lens-Lestang.

 

Une minute de silence est tenue en hommage aux Résistants et Amis de la Résistance disparus ces trois dernières années. Les rapports moral et financier sont votés à l’unanimité ainsi que la liste des candidats au Conseil d’Administration départemental. Ont suivi les propositions de délégués au Congrès National à Troyes du 24 au 26 juin 2022. Les présidents de chaque comité ont présenté leurs rapports d’activités bouleversées par la pandémie. Une motion pour le maintien du Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation de Romans-sur-Isère est votée à l’unanimité par les adhérents et approuvée par les élus. A 12H au monument aux morts de Moras, en présence du Conseil municipal Junior, des porte-drapeaux, des gerbes sont déposées par l’ANACR Drôme et la municipalité pour honorer les victimes de la guerre.

 

Cette matinée s’est terminée par un vin d’honneur offert par la mairie de Moras et par un repas très apprécié pris à l’Escale des Collines.

 




 Lettre ouverte aux élus(es) de la majorité municipale de Romans

 

 Mesdames, Messieurs,

 

Lors de la séance du conseil municipal du 29 juin 2021, monsieur Jacquot, adjoint (bien mal nommé) au devoir de mémoire, a annoncé que les portes du Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation, situé à l’espace visitation ne réouvriraient pas.

 Alors que tous les autres musées, après une longue période de confinement pouvaient dès le 19 mai accueillir à nouveau le public, le musée de la Résistance est resté portes closes.

 Nul doute que cette décision inique a été prise au plus haut de la municipalité, se servant de façon machiavélique de la fermeture consécutive à la pandémie pour réaliser leur funeste projet. La question qui est sur toutes les lèvres est POURQUOI ?

 Les nombreuses sollicitations des associations d’anciens combattants sont restées vaines ceci malgré plusieurs courriers.

 A ce jour on ne sait toujours pas quelles sont les réelles motivations de nos édiles et ce ne sont pas les lamentables raisons invoquées en conseil municipal, qui prêteraient à sourire si la situation n’était pas si grave, qui peuvent justifier une telle décision. Monsieur Jacquot a déclaré « La guerre est terminée depuis plus de 75 ans, les acteurs de ce douloureux conflit ont aujourd’hui disparu ou sont très âgés, de fait la connaissance de ces temps tragiques est portée maintenant par l’école. Les nouvelles technologies permettent d’avoir accès à des milliers de documents etc. etc. »

 Si par « nouvelles technologies » on entend Internet, le musée de la chaussure ainsi que tous les musées en général ont du souci à se faire.

 J’ai la faiblesse de penser que les élus(es) que vous êtes puissent cautionner une telle décision. Certains parmi vous ont peut-être des parents qui ont participé à la Résistance, si c’est le cas, face à votre passivité, vos défunts aïeux doivent se retourner dans leur tombe.

 Le mépris affiché par votre majorité est une atteinte à la mémoire de ceux qui ont créé ce musée dans le but de perpétuer le souvenir de cette période tragique de notre histoire locale et nationale, ainsi qu’un profond mépris envers tous ces Résistants qui ont combattu au péril de leur vie pour libérer notre pays.

 Le 22 août prochain, cela fera 77 ans que Romans fût libéré par la Résistance. Les associations d’anciens combattants et les amis de la Résistance seront présents pour honorer la mémoire de ces hommes et ces femmes qui, au péril de leur vie, s’étaient engagés dans cette périlleuse aventure.

 La présence à cet hommage de toute personne qui aujourd’hui cautionne, et à fortiori est à l’origine de la disparition du musée de la Résistance, serait d’une hypocrisie sans borne, et un affront supplémentaire envers celles et ceux qui, il y a 77 ans, chassaient l’ennemi de notre ville.

 

Romans le 04 août 2021 - Un Romanais indigné - René Louséghénian


HISTORIQUE du Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation de Romans-sur-Isère :

 

 COMITÉ DE DÉFENSE ET DE DÉVELOPPEMENT

 

    DU MUSÉE DE LA RÉSISTANCE EN DRÔME

 

ET DE LA DÉPORTATION, DE ROMANS-SUR-ISÈRE

 

                      5, impasse André Chénier

 

                  26100 ROMANS-SUR-ISÈRE

 

 

CENTRE HISTORIQUE DE LA RÉSISTANCE EN DRÔME

 

ET DE LA DÉPORTATION

 

Quelques éléments historiques

 

 

1972.

 D’anciens Résistants et Déportés décident de créer un Musée de la Résistance et se constituent en Comité du Musée de la Résistance et de la Déportation. Ils appartiennent à 3 associations : l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR), à la Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants et Patriotes ‘FNDIRP) et à l‘Association des Pionniers et Combattants du Vercors. Ce sont :

 

Marcel Bardin, Lucien Bertrand, René Blint, Joseph Bouvard, Michel Combe, Pierre Cuminal, Gérard Devigne, Henri Doenias, Alexandre Drevet, Fernand Dumas, Henri Fichet, Henri Fournet, Camille Gaillard, Eugène Guillot, René Martin, Roger Millou, Robert Monier, Roger Monnard, André Riou, René Robert, Fernand Rossetti, Marcel Vallon.

 

Délibération de la séance du Conseil Municipal du 7 novembre 1972 concernant « l’aménagement d’une salle de la Résistance dans l’actuel Musée municipal ».

 

 

1974.

 Inauguration du Musée de la Résistance par le préfet Claudius Brosse et Jacques Debû-Bridel, ancien résistant, membre du Conseil national de la Résistance.

 

Le Comité élabore le scénario d’un film « La Drôme dans la Résistance »

 

 

1988.

 Mme Chantal Magnat, agent du Musée de la chaussure, est détachée auprès du Comité, pour l’aider à l’administration et à l’animation du Musée de la Résistance et de la Déportation. Elle dispose d’un bureau au rez-de-chaussée de l’aile sud de l’Espace Visitation.

 

 1992.

 Une réflexion est engagée au sein du Comité pour une nouvelle présentation de 1919 à 1945. Une nouvelle scénographie est envisagée. Sa mise en place durera 2 ans.

 

 7 octobre 1993.

 Le Musée devient « Centre Historique de la Résistance en Drôme et de la Déportation » (CHRDD).

 

27 août 1994.

 Inauguration du nouveau Musée par le maire Henri Bertholet et de nombreuses personnalités locales et départementales.

 

Mai 1999.

 Installation au second étage de l’aile sud, au-dessus du Musée de la Résistance, du Centre de documentation et du bureau de la responsable.

  

21 Décembre 2000.

 Signature d’une convention entre le maire, Henri Bertholet, et le président  du CHRDD, Jean Chapus.

 Il y est stipulé notamment :

 Article 3 : « Le Comité reste seul maître d’ouvrage et conserve la propriété intellectuelle et morale sur tous les documents présentés ou mis à la disposition du public qu’ils soient sous forme de textes éléborés par le Comité ou de photographies, de montages organigraphiques ou statistiques, de montages sonores, de montages synoptiques commentés, de montages audio-vidéo, etc. »

 « Afin de protéger le devoir de mémoire, le CHRDD garde seul autorité pour la présentation ou mise à disposition du public des documents :... »

 Conformément aux statuts du 6 mars 1972, qui restent en vigueur, la Commune de Romans s’engage à respecter dans l’esprit et dans la lettre, la collection présentée ou qui pourrait être présentée et se donne pour mission d’assurer sa pérennité. »

 Et dans l’article 9 : « Dans l’hypothèse où des travaux devraient être entrepris par la ville de Romans dans les bâtiments du CHRDD, le Comité sera prévenu 3 mois à l’avance par lettre recommandée avec AC, sauf cas d’extrême urgence ».

 

Janvier 2004.

 Création du site internet www.resistance-drome.org

 

 Octobre 2004.

 Pour compenser les pertes des membres disparus, le Comité modifie ses statuts pour pouvoir s’ouvrir à des personnes non résistantes ou non déportées qui s’intéressent à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Y sont notamment admis Jean Brunet, Alain Coustaury et Jean Sauvageon.

 

2009.

 La ville de Romans prend la pleine et entière responsabilité du Centre Historique de la Résistance en Drôme et de la Déportation. Un Comité scientifique est créé.

 « Le Conseil scientifique est un groupement consultatif dont la vocation est de porter un regard sur les activités du Musée, sur son évolution et d’émettre des avis sur tel ou tel aspect de la politique scientifique de ce dernier. Il doit permettre d’éclairer les activités du Musée et d’apporter son expertise auprès de la municipalité. »

 

 

Les membres du Conseil scientifique se réuniront au moins une fois par trimestre... »

 

 

Afin de garantir dans le temps, l’esprit et l’intégrité du site internet www.resistance-drome.org, tout changement dans les textes, les documents photographiques et sonores, ou plus généralement l’ensemble de la structure et du contenu visible et invisible du site originel, devra être soumis à l’examen du Conseil scientifique et approuvé par la majorité des membres présents. »

 

Liste des membres : Le Maire (ou son représentant). René Blint. Jean Brunet. Jean Chapus. Michel Combe. Marcel Cohet. Alain Coustaury. Gérard Devigne. Pierre Legeard. Jean Monin. Jean Sauvageon. Elvio Segatto. L’adjoint au maire délégué à la culture. Le conseiller municipal délégué au Monde Combattant. Chrystèle Burgard, conservateur départemental. Éric Olivier-Drure, directeur adjoint des Affaires culturelles. Bénédicte de la Vaissière, responsable du service des Archives. Lionel Ferrière, professeur d’histoire, détaché aux Archives. Laurent Jacquot, professeur d’histoire, détaché aux Archives. »

 

Plusieurs membres sont décédés : R. Blint. J. Chapus. M. Combe. P. Legeard. J. Monin.

 

Par la suite, ont été admis : Max Reymond. Jacki Vinay, Danielle Bertrand, Guy Bichon.

 

8 mai 2019.

 Convocation du Conseil scientifique pour le 12 juin 2019 avec, notamment, à l’ordre du jour : « Réflexion sur la valorisation du Musée et la place des associations d’anciens combattants dans cette valorisation. »

 

3 juin 2019.

 Report de la réunion du Conseil scientifique : « Nous vous informons que la réunion du Conseil Scientifique du Musée de la Résistance et de la Déportation, prévue le mercredi 12 juin prochain, a été annulée. En effet, la proximité des élections municipales nous invite à considérer que ce sera la majorité municipale issue des urnes au printemps prochain, de prendre les décisions que le comité scientifique lui soumettra. Une autre réunion vous sera proposée, au lendemain des élections. »

 Cette autre réunion n’a jamais été convoquée.

 

27 janvier 2021.

 Réunion animée par Laurent Jacquot. Sont présents :

 

Comité d’Entente : René Moreau, Gérard et Françoise Devigne, Marcel Cohet. ANACR : J. Sauvageon. Enseignants/experts : Valentin Dorne. Lionel Ferrière. Élus Romans : Laurent Jacquot. Florence Maire. Service patrimoine historique ville : Éric Olivier-Drure. Marine Bellier. Archives Valence Romans Agglo : Bénédicte de la Vaissière.

 

« Le musée de la Résistance de Romans connaît ces dernières années une fréquentation assez faible, notamment des scolaires... »...

 

« Ce bilan nécessite une évolution du concept du MRD après 50 ans d’existence, pour répondre aux nouvelles attentes du public scolaire et aux nouvelles démarches pédagogiques. Cette évolution repose sur la création d’un pôle d’histoire sur la Seconde Guerre mondiale dans le bâtiment des archives communales qui permettra une approche plus globale de cette époque et de ses enjeux. La salle d’exposition accueillera des expositions temporaires […]. »

 

« Les membres du Comité d’Entente et de l’ANACR tout en reconnaissant que le Musée doit évoluer expriment des réserves à ce projet. Plusieurs remarques sont formulées : regret de la perte de superficie des lieux d’exposition et risque de perdre du public en séparant les deux musées.... »

 

(Extraits du compte-rendu de la réunion du 27 janvier 2021).

 

20 avril 2021.

 La plupart des associations concernées se sont rassemblées et ont constitué un « Comité de défense et de développement du Musée de le Résistance en Drôme et de la Déportation ».

 L’objet en est définit dans l’article 2 : « Cette association a pour objet le maintien du Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation dans les locaux de l’Espace Visitation, rue Bistour, à Romans. Elle veillera à ce que le projet de rénovation respecte les objectifs que s’étaient fixés les fondateurs du Musée de la Résistance en 1974 ».

 Son bureau est ainsi composé :

 Présidents d’honneur : Gérard Devigne. Alphonse Taravello, anciens Résistants.

 Présidents : Jean Sauvageon. Françoise Devigne.

 Vice-présidents : Jacki Vinay. Alain Coustaury.

 Secrétaire : Jean Ganimède.

 Trésorier : René Louséghénian. Adjoint : André Zentz.

 Membres : Henri Germain. Valentin Dorne. Arlette Saint-Michel. Chantal Magnat. Danielle Bertrand.

 

Le récépissé de déclaration en préfecture est du 24 avril 2021.

 

Le Comité de défense lance une pétition, le 23 mai, sous deux formes, papier et internet.

 

30 mars 2021.

 Réunion du Conseil municipal qui adopte le projet scientifique et culturel concernant l’Espace Visitation et le Musée de la Chaussure. Le Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation est exclu de cette étude.

 

5 et 25 mai 2021.

 Le CHRDD est relancé. Il est fait appel aux enfants des fondateurs du Musée pour le conforter. Ont répondu favorablement : Gérard Monier (fils de Robert), Pierre Pieniek (fils de Daniel). Mireille Millou (fille de Roger), Richard Monin (fils de Jean Monin)...

 

 19 mai.

 Après le confinement sanitaire, il est décidé que l’ensemble des Musées en France ouvrirait. Le Musée de la Chaussure est ouvert mais pas le Musée de la Résistance, à Romans. Une délégation du Comité de Défense du Musée de la Résistance est venue le constater à l’ouverture, à 10 heures, ce qui est certifié par monsieur Laurent Guerrier, huissier de Justice.

 

Or dans la lettre du 7 avril, il est dit : « Le site ne sera plus accessible pour plusieurs années dès que les travaux commenceront. »

 

Les travaux n’ont pas commencé. Les travaux concerneront aussi bien le Musée de la Chaussure que celui de la Résistance.

 

Dans l’après-midi, une conférence de presse informe la population, par le biais des journalistes présents, de la fermeture effective du Musée de la Résistance, de la constitution du Comité de défense, des actions envisagées.

 

La pétition, sur papier ou par internet, lancée le 23 mai au soir, a dépassé le millier de signatures, le 31 mai (1016). Elle en a recueilli 4 039 le 5 juillet. 21 784, le 29 juillet. 22 919 le 9 août.

 

Il est constaté que le site internet, diffusant mondialement l’existence du Musée, est fermé sans que le Conseil scientifique et le CHRDD n’aient été informés et donc consultés. L’origine de cette décision reste inconnue, secrète.

 

 29 juin.

 Au Conseil municipal, en réponse à une question orale d’un conseiller de l’opposition, Laurent Jacquot, ajoint au maire, répond : « La Seconde Guerre mondiale est terminée depuis plus de 75 ans. Les acteurs de ce douloureux conflit ont aujourd'hui disparu ou sont très âgés. De fait, la connaissance de ces temps tragiques est maintenant portée par l'école. Grâce à l'évolution extraordinaire de la technologie depuis 20 ans, et les équipements informatiques dont sont dotées les salles de classe, les élèves de 2021 ont maintenant à leur disposition des milliers de documents audiovisuels qu'ils peuvent exploiter en cours, avec leurs enseignants, seuls ou en groupe. Les collégiens et lycéens romanais qui veulent approfondir leurs cours ont également toute faculté de se rendre à la Médiathèque Simone-de-Beauvoir qui offre à la lecture, des centaines d'ouvrage sur la Seconde Guerre mondiale, avec des mises à jour de la bibliographie ; ... Enfin, les étudiants et les chercheurs qui veulent retrouver les sources de l'histoire ont accès aux fonds sur la Seconde Guerre mondiale déposés aux archives communales, riches de plusieurs centaines de documents originaux. ... Ces dispositifs sont des outils complets à la disposition des élèves romanais pour leurs travaux sur la Seconde Guerre mondiale ».

 

Si on le suit dans cette démarche, tous les musées pourraient être supprimés, leur contenu est accessible sur internet. D’autre part, il ignore les adultes qui visitent le Musée de la Résistance. D’après, la responsable du Musée de la Résistance et de la Déportation qui vient de prendre sa retraite, 90 % des visiteurs du Musée de la chaussure passent par le Musée de la Résistance. 90 % de 28 000 visiteurs, cela fait plus de 20 000 adultes qui découvrent le Musée de la Résistance chaque année. Ce n’est pas négligeable.

 

 À cette date, nous n’avons jamais eu de contact ou de réponses de la part de Madame Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère.

 

La suppression du Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation serait un affront à ceux qui ont donné leur vie pour libérer notre pays de l’envahisseur nazi et le dégager de l’emprise du gouvernement de l’État Français installé à Vichy et à ceux qui ont consacré beaucoup de temps pour créer ce Musée.

 

Cette décision suscite une vague de protestations importante. La pétition demandant la sauvegarde et le développement du Musée obtient un vif succès. Elle a recueilli 18 000 signatures au 10 juillet.

 

Les protestations

 

 Les diverses associations se sont mobilisées. Le 10 février 2021, le Comité d’Entente des Anciens Combattants s’est réuni. l’ANACR a proposé une lettre ouverte commune à madame le maire de Romans. Quelques participants ont souhaité visiter les locaux proposés aux Archives municipales avant de signer la lettre. Le président du CE a écrit à madame le maire pour demander une visite des locaux. Malgré plusieurs relances, la réponse à cette demande de visite n’est jamais parvenue.

  

De nombreuses lettres ou textes de protestation, émanant de toute la région, ont été adressées à madame le maire :

 - Association Nationale des Ancien Combattants et Amis de la Résistance (ANACR), Comité Romans, Bourg-de-Péage, Royans, Vercors.

 - Association Nationale des Ancien Combattants et Amis de la Résistance (ANACR). Drôme.

 - Association Nationale des Ancien Combattants et Amis de la Résistance (ANACR), Comité Drôme-Nord.

 - Association Nationale des Ancien Combattants et Amis de la Résistance (ANACR), Comité de la Plaine de Valence.

 - Association Nationale des Pionniers et Combattants du Maquis du Vercors, Famille et Amis.

 - Association des Rescapés de Montluc.

 - Comité départemental de liaison des Associations d’Anciens Combattants du Rhône et Métropole de Lyon.

 - Parti Socialiste Romans.

 - Parti Communiste Romans.

 - Professeurs honoraires d’Histoire-Géographie de l’Académie de Grenoble, membres de l’Association des Professeurs d’Histoire-Géographie (APHG).

 - Association Les Amis d’Antoine Diouf-Albin Durand. Sarrians (84).

 - Association Nationale des Ancien Combattants et Amis de la Résistance (ANACR), Comité du Vaucluse.

 - Union Départementale des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (UDAC) de la Drôme.

 - Union Fédérale des Anciens Combattants (UFAC) de la Drôme.

 - Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), Comité Romans.

 - Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), Comité Bourg-de-Péage.

 - Lettre des 3 conseillers départementaux : Anna Place. Gérard Chaumontet. Pierre Pieniek.

 - Général Mazars de Mazarin.

 - Union locale CFDT.

 - Association des Amis du Musée Départemental de la Résistance en Ardèche et de la Déportation.

 - Conseil National de la Nouvelle Résistance (CNNR).

 

  Ces lettres n’ont pas toutes suscité de réponse. Certaines ont amené une réponse unique, signée par Ludovic Guigal, conseiller délégué au Devoir de mémoire et aux anciens combattants et par Laurent Jacquot, adjoint délégué au patrimoine et au Devoir de mémoire, datée du 7 avril 2021 :

 

« Lors de la réunion du groupe de travail consacré au musée de la Résistance le 27 janvier dernier, nous avons fait part du projet de la municipalité de déplacer le musée au sein des Archives municipales. Nous avons pris bonne note du fait que cette solution ne convenait pas aux différents acteurs et notamment aux associations du monde combattant qui se sont exprimées par courrier ou auprès de la presse.

 

Cependant, l’espace Visitation à Romans, dans lequel s’inscrit le Musée de la Résistance, est au cœur d’un vaste projet de rénovation. Le site ne sera plus accessible pour plusieurs années dès que les travaux commenceront. Au regard de ces différents éléments, nous faisons le choix de centrer notre démarche sur la réalisation d’expositions temporaires, qui seront en capacité d’attirer davantage de public tout en renouvelant l’approche de cette période historique. »

 

 Deux lettres recommandées ont été envoyées à Mme la maire de Romans-sur-Isère pour lui demander les raisons de la fermeture du Musée de la Résistance et de la Déportation et n’ont eu aucune réponse.

 

  Le 9 août 2021

 Le président du Comité de Défense et de Développement

 du Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation

 de Romans-sur-Isère

 

Jean Sauvageon



Mardi 28 juillet 2020 : inauguration de la Place BORDAT au Col de Rousset





Lundi 4 février 2019 : Conférence de presse à Valence de l'ANACR départementale pour la présentation de notre association, ses buts, et présentation de la LETTRE, notre récapitulatif annuel de tous les comités, des hommages aux Résistants disparus et différents points historiques de l'ANACR.


Conseil d'Administration départemental à la Beaume Cornillane le 19/01/2018


74 ème anniversaire de la libération de la Drôme

 

Ce vendredi 07 septembre 2018 à 11h  au mémorial de la résistance de Mirmande cérémonie commémorative du 74ème anniversaire de la Libération de la Drôme, organisée par les membres du Bureau de la Fédération des Unités des F.F.I de la Drôme et de la Mémoire de la Résistance, cette commémoration a pour but d’honorer la mémoire de ceux qui ont contribué à libérer la Drôme.

Il y a 74 ans, la France se libérait. Les débarquements des alliés en Normandie en juin 1944 puis en Provence au mois d’août sonnèrent le glas de l’occupation nazie. Pris en étau, les armées de l’occupant reculaient partout devant les assauts alliés aidés par les actions d’une Résistance, sortie de l’ombre. La libération prit encore de nombreux mois puisque la France ne fut totalement libérée qu’en mai 1945 à la chute des dernières poches de l’Atlantique.

La position stratégique du département de la Drôme dans le couloir rhodanien n’avait échappé à aucun des belligérants. Voie de retraite des armées allemandes stationnées sur les côtes méditerranéennes, ses infrastructures ferroviaires, routières avaient un intérêt stratégique majeur.

Les alliés, aidés par les FFI, tentèrent d’encercler les allemands dans le secteur de Montélimar, aidés par le sabotage du pont de Livron. Les combats y furent intenses, les pertes lourdes dans les deux camps. Les allemands perdirent beaucoup de matériel mais purent sauver une majorité de leurs troupes. Ils menèrent des combats d’arrière garde lors de leur retraite vers le Nord. Montélimar fut libérée le 29 août, Romans-sur-Isère le 30, Valence le 31. La dernière commune à être libérée fût Saint Rambert d’Albon dans la nuit du 31 août au 1er septembre.

Au total 1515 noms, 1515 héros « ordinaires » qui consentirent le sacrifice suprême au nom de valeurs, de principes qui les animaient et les dépassaient.

L’honneur de la Drôme fut de devenir, très rapidement, c’est à dire dès 1940, un foyer de résistance.


Présents au Conseil d'Administration Départemental du 22 juin 2018

Bernard Pierre

Loiseau Danielle

Biolley Philippe

Lovie Jean

Bois Monique

Pastré Jeanine

Borne Marie-Jeanne

Pez Annie

Bruyat Gilles

Porte Claude

Chuilon Yvette

Sauvageon Jean

Clément Danielle

Vignon Jean

Jouve Béatrice

Vincent Claudette