"Se souvenir du passé pour ne pas risquer de le revivre"


Le CREUX-de-la-THINE - ANDANCETTE : le 12 juillet 1944

 

 

Le 12 juillet 1944, l'équipe du Sous-lieutenant Marius VIBOUD quitte le camp MABBOUX. Dans le but de stopper, ou tout au moins de ralentir l'acheminement des renforts ennemis, elle a pour mission de détruire, à l'explosif, un ponceau de voie ferrée au nord d'Andancette. A 19H00 la mission est  accomplie. Sur le chemin du retour, à la hauteur du Creux-de-la-Thine, sur la RN7, c’est la tragédie. Une traction avant Citroën, avec trois miliciens à bord, se met brutalement en travers de la route, bloquant la Peugeot 402 des maquisards. Les miliciens ouvrent le feu sur la 402. Le Sous-lieutenant Marius VIBOUD tombe, mortellement atteint, au bord de la route. Roger CORNIDAS, tué lui aussi, gisait sur le siège arrière. Touché à la tête par plusieurs balles, le Caporal Georges GOUILLARD s'affaisse à l'arrière du véhicule, laissé pour mort. Messieurs POLLET et Henri SOUVIGNÉ sont blessés. Henri SOUVIGNÉ, blessé à la cuisse et à l'épaule, peut, en rampant, se positionner dans un emplacement de tir. Ouvrant le feu avec son fusil mitrailleur, Il permet, grâce à la précision de son tir, le repli de son camarade. Profitant d'une seconde d'accalmie, malgré leurs blessures, ils réussissent, en se traînant, à se réfugier dans les dépendances d'une maison proche. Les blessés reçoivent alors les soins du Dr GUY appelé par Mme BARRIER. Mme JOUD les veille toute la nuit avant qu'une équipe du maquis de Saint-Christophe-et-Le-Laris les récupère.

 

Georges GOUILLARD a reçu la Légion d'Honneur et Henri SOUVIGNÉ la Médaille Militaire.